Pour une lecture limpide du Yi Jing
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTRICE
Arlette de Beaucorps étudie, pratique et enseigne le Yi Jing depuis plus de quarante ans. Coauteure en 2010 de "Le Yi Jing, pratique et interprétation pour la vie quotidienne", elle proposait alors une lecture accessible fondée sur la traduction de Javary et Faure. Dans Pour une lecture limpide du Yi Jing, elle approfondit son approche en s’appuyant sur les travaux de maîtres chinois contemporains, offrant une lecture parlante, claire et pragmatique.
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Aperçu du livre
Pour une lecture limpide du Yi Jing - Arlette De Beaucorps
Préface
Le présent ouvrage, que vous tenez dans vos mains, est, à plusieurs égards, une œuvre originale, novatrice et atypique. Ne sous-estimez pas son apparente simplicité, car l’objectif premier de son auteure est de clarifier l’interprétation du Yi Jing. Dans le milieu universitaire, il est courant de dire qu’écrire quelques bonnes pages synthétiques, concises, est bien plus difficile que de s’étaler sur des dizaines et des dizaines de pages. À cet égard, ce livre constitue l’aboutissement d’un effort colossal de synthèse s’étalant sur plusieurs années. Permettez-moi de vous retracer le contexte de sa création, qui est également lié à mon propre cheminement.
Originaire de Chine, mais élevé principalement en Suisse, je me suis intéressé au Yi Jing dans le but de découvrir les racines culturelles de mes ancêtres. En 2015, alors que j’étais en première année d’études de psychologie, j’ai rencontré Arlette. J’ai suivi les cours sur le Yi Jing qu’elle dispense encore aujourd’hui et cet ouvrage m’a captivé au point que j’ai changé mon cursus universitaire pour m’orienter en sinologie et en sciences des religions afin d’approfondir mes connaissances de ce système divinatoire et de la culture chinoise ancienne. Dans les pays occidentaux, la traduction du Yi Jing de Richard Wilhelm est généralement la plus connue et la plus influente. En revanche, dans les pays francophones, celle de Cyrille Javary et de Pierre Faure a connu une certaine notoriété au cours des deux dernières décennies. Cette traduction du Yi Jing est populaire auprès d’un public en quête de développement personnel et de spiritualité, mais elle fait l’objet de critiques de la part des sinologues. Durant les cours d’Arlette, nous utilisions principalement la traduction de Javary (il existe des alternatives, elles posent d’autres types de problèmes), mais nous travaillions dans une volonté d’élargir nos sources et nos recherches avec un esprit critique. Ce qui mérite d’être souligné, c’est le fait qu’Arlette a toujours tenu en haute estime les sinologues universitaires, en particulier son ami Jacques Pimpaneau et le professeur Jean-François Billeter. Cet aspect de sa personnalité m’a beaucoup influencé et m’a inspiré la décision d’étudier la Chine ancienne à l’université.
En 2017, dans le cadre de mes études, j’ai reçu l’opportunité de séjourner pendant une année à l’Université de Pékin (Beida). Cette institution académique jouit d’une réputation sans pareille en Chine grâce à son département de langue et littérature chinoises, qui compte les plus éminents spécialistes des lettres chinoises. C’est aussi dans ce lieu que sont nés plusieurs importants mouvements de contestation en Chine au cours du XXe siècle. Il était clair que je ne pouvais pas refuser une telle occasion. Quelques semaines seulement après mon arrivée à Beida, j’ai appris l’existence d’une association d’étudiants dédiée à l’étude du Yi Jing et j’ai rejoint ses rangs. Les membres ne venaient pas seulement des départements des lettres, mais de plusieurs autres disciplines. Par exemple, le président de l’association était un jeune étudiant chinois en ingénierie de 20 ans. Officiellement, l’association se consacrait à l’étude du Yi Jing, mais, dans les faits, ce qui passionnait réellement ses membres était la divination. Remarque importante : la divination mentionnée dans ce texte n’est pas un art de prédiction du futur, mais plutôt une pratique visant à résoudre un problème rencontré dans le présent ou à éclaircir un choix à faire. La philosophie qui animait la pratique de cette association était la suivante : « Peu importe à quel point le pronostic est défavorable, l’essentiel est de toujours trouver un moyen de redresser la situation et de suivre la bonne voie. » Cette approche m’avait surpris, puisqu’elle reflétait exactement les idées prônées par Arlette. En effet, certains adeptes du Yi Jing ont tendance à dramatiser les conséquences négatives d’un hexagramme considéré comme défavorable. En revanche, Arlette a toujours défendu l’idée de ne pas s’apitoyer sur son sort, de ne pas chercher l’annonce d’un futur prédéterminé, mais plutôt d’aller de l’avant selon les circonstances.
Pendant mon séjour à Beida, j’ai appris que le Yi Jing y était enseigné dans le département de philosophie. Il s’agissait d’un enseignement théorique et académique, mais cela n’empêchait pas la petite salle de cours d’être remplie de monde, dont beaucoup étaient des adultes d’âge mûr qui venaient en auditeurs libres. Trouver une place assise s’avérait être une tâche ardue, car la salle était pleine à craquer. Des Chinois se tenaient même devant la porte d’entrée pour entendre les paroles de Wang Xin, le professeur responsable de ce cours. Quelque temps plus tard, j’ai pu m’entretenir seul avec Wang Xin, qui m’a recommandé quelques lectures, notamment les écrits de Huang Shouqi et de Zhang Shanwen, deux grands experts contemporains du Yi Jing.
Après mon retour en Suisse, chargé de livres, Arlette a rapidement exprimé son intérêt pour mon expérience avec le Yi Jing à Beida, en particulier pour les ouvrages de Huang Shouqi et de Zhang Shanwen. Il est important de souligner qu’Arlette déplorait à maintes reprises, et à juste titre, que les récentes publications françaises sur le Yi Jing ne tenaient souvent pas compte de la profonde érudition chinoise. Très rapidement, elle a pris la décision d’étudier ces ouvrages et d’écrire un nouveau livre. Ne sachant pas lire le chinois, elle a fait appel à deux docteures en études chinoises (Marie Wyss et Lisa Tang) et à moi-même (alors étudiant), pour qu’on lui traduise le livre Traduction annotée du Livre des Mutations de Huang Shouqi et Zhang Shanwen. Elle a choisi cet ouvrage parce qu’elle avait développé une affinité personnelle avec l’approche de ces auteurs. De plus, elle a aussi beaucoup travaillé avec Lisa Tang sur l’ouvrage Annotations modernes sur le texte ancien du Livre des Mutations de Gao Heng, qui est généralement considéré comme le plus grand spécialiste chinois moderne du Yi Jing. Arlette n’est pas du sérail académique sinologique et elle est à la retraite depuis une dizaine d’années. En ce sens, son investissement est absolument remarquable et mérite d’être salué.
La réalisation du présent livre a exigé environ six années de labeur. J’ai apporté une certaine contribution, tout comme Marie Wyss et Lisa Tang, mais la maîtresse d’ouvrage est incontestablement Arlette. Il convient également de mentionner qu’Arlette et moi avons certains points de vue divergents en raison de nos approches respectives. En tant qu’historien du Yi Jing, je procède selon une démarche scientifique, historique et anthropologique. Je cherche à comprendre comment ce livre a été interprété dans les divers contextes historiques chinois, en particulier au cours de sa période de création, sur laquelle j’ai consacré mon mémoire de master. Arlette, quant à elle, a une préoccupation bien différente : elle souhaite que le Yi Jing soit utile à nos contemporains de manière pratique. Son projet, qui est au cœur de ce livre, consiste à adapter ce texte plurimillénaire dans un langage moderne qui résonne avec les préoccupations des gens du XXIe siècle. Naturellement, cette différence d’approche fait en sorte que nos avis divergent sur certains points, notamment sur la façon de rendre compte, en français, du sens du texte du Yi Jing. Cependant, bien que nos chemins diffèrent, nos buts sont identiques, à savoir transmettre notre passion pour ce monument littéraire de la Chine ancienne.
Le présent ouvrage n’est pas un texte universitaire, mais n’est pas non plus un simple livre de développement personnel teinté de spiritualité chinoise. On pourrait dire qu’il se situe plutôt à mi-chemin entre ces deux genres littéraires. Il ne constitue pas non plus une nouvelle traduction du Yi Jing, car il s’agit d’une entreprise extrêmement compliquée sur laquelle bon nombre se sont cassé les dents. De mon point de vue, je dirais que ce livre est une sorte de « Nouveau commentaire pratique du Livre des Mutations », qui s’inspire largement de certains
