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a froideur pouvait effrayer. Françoise Hardy ne vous serrait pas la main – elle avait peur des microbes –, vous ne lui tapiez pas sur l’épaule non plus – elle n’aimait pas les familiarités. Alors imaginez l’angoisse d’un journaliste de Paris Match qui, sortant de sa troisième interview avec la chanteuse, efface par mégarde la bande de l’entretien qu’elle vient de lui accorder. Jusqu’ici mes relations avec l’épouse de Jacques Dutronc étaient plutôt complexes. Elle ne m’avait jamais facilité la tâche lors de précédentes rencontres, allant même jusqu’à s’engueuler avec son mari au cours d’un entretien croisé avec lui en 2010. « Françoise est franche et directe », m’avait prévenu Marc Maréchal, son attaché de presse historique, resté à ses côtés après son départ de Virgin, sa maison de disques. Quand Françoise avait quelque chose à vous dire, elle décrochait directement son téléphone. Il y avait aussi eu « l’épisode Hollande ». Où, lors d’une conversation avec l’Anglaise Katie Melua, Françoise avait digressé sur ce « foutu » président de la République et sa « foutue » taxe sur les riches. Paniquée à l’idée de n’avoir plus avoir assez d’argent pour vivre, elle nous expliquait avoir quitté son duplex de l’avenue Foch pour un logement plus modeste, boulevard Suchet à Paris face à l’ambassade de Russie. Mais voir ses diatribes publiées dans le journal l’avait profondément agacée. Et elle n’avait pas pris de gants pour me le signifier. Heureusement, Françoise est restée fidèle à Paris Match, renouvelant consciencieusement son abonnement chaque année, acceptant une « ultime séance photo », ainsi qu’une interview pour soutenir son album surprise