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ans le petit monde de l’art, c’est un événement : pour leur premier voyage hors d’Italie, les fabuleux marbres de la collection Torlonia ont choisi Le Louvre. Et plus précisément, les appartements d’été d’Anne d’Autriche, soit six salles depuis (copie du type d’Herculanum), Satyres au repos, buste de femme (dite , IIIe siècle après J.-C.), (Ier siècle après J.-C.) et reliefs votifs dialoguent, par exemple, avec et le couple impérial (collection permanente du musée du Louvre). De la Salle de Garde au Salon de la Paix, en passant par le Grand Cabinet, la Chambre et enfin le Petit Cabinet qui ouvre sur la Seine : on a sous les yeux, sous les stucs et dans les décors peints au XVIIe siècle par l’Italien Giovanni Francesco Romanelli (quatre saisons et scènes tirées des , d’Ovide), la plus grande collection privée de sculptures antiques romaines conservées à ce jour, laquelle est également la dernière collection princière, rassemblée par les princes Torlonia durant tout le XIX siècle à Rome. La plupart des œuvres exposées datent du IIe siècle de notre ère et sont des répliques de sculptures grecques des IV et V siècles avant J.-C. Caractéristiques de l’art romain et donc copiste de cette époque, le portrait y occupe une place importante. Ainsi de la , (moitié du Ie siècle avant J.-C.), l’une des plus belles pièces de l’exposition. Le visage d’ange, d’enfant ou de toute jeune femme, tête nue, arrête tous les regards, invitant simultanément au baiser et au recueillement. Il y a la pureté du matériau, l’art de l’expression, et l’épure du marbre parfaitement lisse, l’éclat. Enfin il y a le fameux (début du II siècle après J.-C.), majestueux, moqueur et inquiétant. Tel un sphinx, gardien les appartements de la reine.