À l’approche du scrutin des élections européennes, nombreux sont les articles de presse soulignant le tsunami politique qui s’annonce. Tous les instituts de sondage décrivent une vague qui ne cesse de gonfler proportionnellement à la crainte de ceux qui dénoncent une situation qu’ils ont largement contribué à favoriser. L’indifférence de certaines élites conjuguée à de mauvais choix de nos dirigeants a entraîné une irrésistible lame de fond. Ce mouvement prépare l’émergence d’un nouveau modèle que le chercheur à l’International Republican Institute Thibault Muzergues appelle le paradigme post-populiste, autrement dit une normalisation du populisme. Selon l’auteur (L’Observatoire), l’Italie de Georgia Meloni en est le parfait laboratoire. La cheffe du gouvernement transalpin a surpris ses partenaires européens sur des sujets majeurs comme la guerre en Ukraine, l’Otan ou l’immigration, quand beaucoup pariaient sur ses embardées extrêmes et ses positions intenables. Autre exemple en Europe, la méthode de la présidente sociale-démocrate Mette Frederiksen qui assume une politique migratoire très stricte dans le but de sauver l’État-providence danois. Après un échec électoral cuisant en 2015, la formation dirigée par celle qui est aujourd’hui décrite comme la dame de fer du Danemark, a totalement changé de stratégie pour suivre la volonté populaire d’un tour de vis migratoire inédit.
Sonia Mabrouk Dépossessions
Apr 28, 2024
3 minutes
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