LE SUJET EST UNIVERSEL ET INÉPUISABLE : LES MILLE ET UNE VARIATIONS SUR LE THÈME DU CONFLIT DU POUVOIR, DE L’ARGENT ET DE L’AMOUR. CHRISTIAN HORNER, LE TEAM MANAGER DE L’ÉCURIE RED BULL, EN DEVIENT LA NOUVELLE INCARNATION.
Avec l’affaire Horner et ses rebondissements, ! La chose avait tout de même attiré des millions de téléspectateurs dans le monde entier et tenu 357 épisodes. La recette du succès ? Les mille et une variations sur le thème du conflit du pouvoir, de l’argent et de l’amour. Le sujet est universel et inépuisable. Christian Horner, le Team Manager de l’écurie Red Bull, en devient donc la nouvelle incarnation. Seule nouveauté dans cette réinterprétation d’un noeud d’intrigue vieux comme le monde, elle se déploie aujourd’hui dans le décor d’un paddock de Formule 1. Les actionnaires de Liberty Media, propriétaire des droits commerciaux de la discipline, doivent discrètement s’en frotter les mains. Au début d’une saison qui ne s’annonce pas débordante de suspense sportif, voilà qui attire l’attention sur la F1. Pour de mauvaises raisons ? Bien entendu. Guetter la chute d’un puissant, observer les coups bas des uns et des autres, espérer peut-être des révélations croustillantes, ne relève pas d’une hauteur d’esprit exemplaire. Mais c’est humain. Et puis, on se dédouane de toute culpabilité en considérant que le personnage principal est dépeint comme foncièrement antipathique. Plus sérieusement, l’affaire Horner démontre une fois de plus l’effet amplificateur et polarisant de notre époque, par la transmission immédiate de chaque nouveau rebondissement sur les réseaux sociaux. Mieux (ou pire) : c’est précisément parce que certains protagonistes anticipent l’appétit des réseaux sociaux pour leurs révélations, qu’ils les utilisent comme leviers essentiels dans leur stratégie de conquête du pouvoir. Alors, certes, l’histoire de la F1 est émaillée de nombreux scandales. Mais auparavant, tout le monde cherchait à étouffer leurs éclats malsains, dont on craignait qu’ils nuisent à l’image de la discipline. Aujourd’hui, ce serait plutôt l’inverse.