ÉTUDES LITTÉRAIRES/CLASSIQUES
Son nom ne résonne guère chez nous que grâce au (1953), porté à l’écran en 1971 par Joseph Losey. Le Britannique Leslie Poles Hartley Le premier tome (sorti le 7 mars) entretient de nombreux liens avec le : roman d’apprentissage, exploration du monde de l’enfance, confrontation avec celui des adultes. Eustache et Hilda sont frère et sœur dans l’Angleterre du début du XXe siècle, très liés depuis la mort de leur mère – la trilogie les suivra de leurs 10 ans à l’aube de leur vie. Elle est robuste et fonceuse, lui doute beaucoup plus. C’est son point de vue qui domine le récit et son regard qui éclaire ceux qui l’entourent. Il est toujours difficile de faire parler un enfant. Hartley y arrive à la fois sans facilités et sans complaisance. Dans les volumes suivants, Eustache, approchant de l’âge adulte, sera confronté aux études, au désir d’écriture, aux ambiguïtés de l’amitié. Si le texte a cette finesse et cette délicatesse un peu désuètes qui marquent le meilleur roman psychologique anglais, il est aussi capable de laisser filtrer une cruauté d’autant plus redoutable qu’elle est feutrée.