En plus d’être le brillant réalisateur de cinéma que l’on connaît, Steven Spielberg est aussi un producteur au parcours éclectique traversé d’autant de fulgurances que de fascinants ratages Après les formidables et sa « suite » intitulée , respectivement produites en 2001 et 2010 et s’inscrivant directement dans la lignée d’, Spielberg, ici coproducteur avec Tom Hanks, continue son exploration de l’héroïsme en temps de guerre avec . Inspirée du livre éponyme de Donald L. Miller et adaptée par John Orloff, suit les hommes du 100th Bomb Group, aviateurs d’élite de l’armée américaine, alors qu’ils mènent de périlleux bombardements sur l’Allemagne nazie. À l’ultra-réalisme terrestre et boueux du diptyque répond une approche forcément plus aérienne et céleste. On retrouve ici le même souffle épique que dans les autres productions et surtout cette même volonté d’inscrire la petite histoire dans la grande par le prisme de ses protagonistes, héros ordinaires, pris dans les tumultes d’une guerre inhumaine. C’est dans cette propension à toujours placer l’humain au cœur de ses enjeux, à mêler habilement l’intimiste et le spectaculaire que révèle toute sa force, celle d’un drame épique, terriblement sincère dans sa volonté de renouer avec un certain âge d’or du cinéma. Fort d’un impressionnant travail de reconstitution, d’une narration aussi ambitieuse que maîtrisée et d’un casting de premier ordre, rejoint haut la main ses aînés au panthéon des séries télé bien trop grandes pour la petite lucarne.
