Une avalanche de mots ! On vient à peine de commencer l’entretien, le voilà qui démarre au quart de tour. Le regard mi-clos, la tignasse romantique, la vacherie au coin des lèvres, il s’épanche, cause… bien et beaucoup, prêt à bondir sabre au clair. Un spectacle qui mêle anecdotique et débat de fond, mauvaise foi et objection raisonnée. Provoquant enthousiasme et exaspération, Franz-Olivier Giesbert fait partie de ces êtres qui suscitent des sentiments mêlés. L’enthousiasme, car son art de l’à-propos est saisissant. L’exaspération, car sa tendance à déverser un flot de paroles intarissable nous confine à la modestie. Sans en avoir l’air, on apprend de cette sagacité de vieux sage. Il faut dire qu’entre, du, du, Franz est un sacré personnage, une sorte de figure balzacienne de l’époque, que l’on pourrait croire tout droit sorti des . Comme Rubempré, Giesbert est un acrobate de la presse.
