u Centre Pompidou, l’espace consacré aux travaux des nommés au prestigieux prix Marcel Duchamp s’est élargi. Tant mieux ! Il faut pouvoir déambuler, respirer, digérer et réfléchir à ce que l’on découvre dans le cadre de cette intense sélection. Il y a les vidéos, ainsi nommée d’après l’attente anxieuse de ses parents à leur arrivée en Suède, submergée de paperasse nébuleuse. “Il crée les contrastes entre deux univers, explique Angela Lampe. Son histoire personnelle est transcendée par ce que l’on peut considérer comme un cocon, une chrysalide, une graine, un abri… Ce qui la rend bouleversante. Selon le dispositif de la nature, cette forme peut changer, donner naissance à quelque chose de beau, de positif. Le langage de Tarik Kiswanson n’est pas accusateur ou moralisateur, mais esthétique, sans éluder les failles politiques, l’expérience de la guerre, le trauma ou le déplacement.” Le ressenti individuel convoque le collectif, et, si la sensibilité de Kiswanson, quasi architecturale, bénéficiera des heureuses retombées du prix Marcel Duchamp, nul doute que l’ensemble du corpus exposé au Centre Pompidou va également marquer les esprits. Se distingue alors une impressionnante cohérence entre ces différentes œuvres, qui interrogent le soci(ét)al et le politique. “C’est passionnant de voir les multiples façons d’aborder la question de l’identité du monde”, conclut Angela Lampe.
le lauréat: TARIK KISWANSON
Nov 29, 2023
2 minutes
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