Quand Emmanuel Macron était au Caire, il y a plus de trois semaines, il avait annoncé l’envoi du Tonnerrepour une mission « hospitalière ». C’est Le Dixmudequi a été choisi… Pourquoi ? Quelle mission ? Est-ce une manière de participer à cette guerre ?
Participer à soigner des civils n’est pas participer à la guerre ! Le chef de l’État a positionné la France comme « nation-cadre humanitaire et sanitaire » dès le début du conflit. En clair, il s’agit d’agréger des moyens pour nous coordonner avec nos partenaires européens et régionaux, comme Chypre, l’Égypte ou la Jordanie. Les armées françaises participent à cet effort aux côtés des équipes du Quai d’Orsay. Le porte-hélicoptères amphibie Tonnerrea été envoyé dès le début sur zone pour constituer un plot logistique avancé avec une première capacité médicale embarquée. Il était accompagné de deux frégates permettant d’avoir une appréciation autonome de la situation sur place. Le Dixmude,un autre porte-hélicoptères amphibie, a été préparé, lui, à une fonction hospitalière complète, avec deux blocs opératoires, 40 lits médicalisés, un scanner, de la radiologie et un laboratoire. Il est actuellement à Toulon en alerte 24 heures, prêt à être déployé. Tout va maintenant dépendre des dernières discussions avec les acteurs clés pour débloquer la situation. Je précise qu’actuellement, seuls les pays de la région qui disposaient de structures de soins avant la guerre sont présents dans la bande de Gaza et que seuls les Égyptiens ont déployé des moyens effectifs sur leur territoire. Les dernières discussions que j’ai tenues au Caire et à Tel-Aviv sont encourageantes…
Ce sont les armées qui contribuent à l’envoi d’aide