INTERVIEW
Il y a un mois, vous vous êtes lancé dans un Tour de France de l’écologie pour échanger avec les Français. Quels premiers enseignements en tirez-vous ?
Ce qui me frappe, c’est qu’au bout de deux heures et demie de réunion, les gens avaient encore des questions. Ils ont besoin de parler d’écologie car ils sont confrontés de façon très concrète à l’intensification du dérèglement climatique. J’ajoute que cela permet de mesurer la complexité du sujet. À Pouilly-en-Auxois, en Bourgogne, un patron de station de lavage me reproche de « l’empêcher de travailler avec les arrêtés sécheresse. »Son voisin agriculteur m’encourage à accélérer sur les énergies renouvelables. Quelques jours plus tôt, j’étais confronté à des défenseurs du patrimoine en Touraine hostiles aux éoliennes à proximité du château d’Amboise.
Pourtant, l’enjeu climatique devrait être un sujet consensuel. Comment y parvenir