Après les confrontations Claude Monet/Joan Mitchell et JeanMichel Basquiat/Andy Warhol, la Fondation Louis-Vuitton consacre son exposition de rentrée à un seul artiste, et non des moindres: Mark Rothko (1903-1970).par la mélancolie dans les années 1930, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah. Conscient de l’inéluctabilité de la mort, il se dirige progressivement vers le minimalisme, le dépouillement. Il ne donne plus de titres à ses compositions, juste des numéros. Il recherche la lumière dans ses grands formats, en esquissant des rectangles aux bords indéfinis, où les couleurs en étagement se contaminent et provoquent des vibrations uniques. Son objectif? Capturer et hypnotiser le visiteur qui, s’il regarde suffisamment longtemps ses tableaux, sensuels et organiques, accède à la transcendance. Une invitation à la contemplation et à la méditation, pour s’interroger sur soi-même. L’accrochage a été effectué en suivant ses directives, à 30 centimètres du sol et avec un éclairage tamisé. Les dégradés brillent ainsi de mille feux, sans cadre ni vitre de protection. Sublime!
