Auréolé du prix de la mise en scène à Cannes, La Passion de de Tran Anh Hung s’ouvre sursaveurs que met en scène le cinéaste. Les yeux salivent en attendant que l’intrigue s’installe – la relation entre Dodin et sa cuisinière Eugénie, entre dorade royale, relation amoureuse, héritage du savoir-faire et dîner entre amis –, adaptée du roman méconnu de Marcel Rouff. Après l’annonce de sa nomination dans la course aux oscars – beaucoup lui préférant , on a reproché au film un académisme et une ode à la tradition. Contre cette vieille rengaine réchauffée, la sincérité de Tran Anh Hung s’impose. Le jeu de Benoît Magimel et de Juliette Binoche aussi. Ici, on mijote avec plaisir. Le temps s’installe. Pierre Gagnaire apparaît furtivement le temps d’une scène; il est, en coulisses, l’instigateur des repas enchanteurs. Puis laisse derrière lui de légères saveurs persistantes. Comme le film.
Au bonheur du palais
Oct 26, 2023
1 minute
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