Oubliez « Maxou », le chien fou des débuts chez Toro Rosso et Red Bull, qui mordillait tous les mollets passants à proximité, courant dans tous les sens, se cognant parfois dans le décor au hasard de ses dérapages pas toujours contrôlés. Laissez de côté le post-adolescent mal embouché, plutôt désagréable, avec ses interlocuteurs, à l’agressivité mal contrôlée, capable d’aller plus souvent qu’à son tour au contact avec ses adversaires – enfin, surtout Lewis Hamilton – pour juste prouver (se prouver ?) qu’il était le caïd de la piste. Mettez au rancart ce Max Verstappen-là. Les fans de F1 et les observateurs ont assisté à ce changement qui n’a pas été radical mais fait d’ajustements à la marge. Le temps a fait son oeuvre aussi. Verstappen est entré presque par effraction en F1 à un peu plus de 17 ans. Et il vient tout juste de fêter ses 26 ans.
Cette saison, nous avons donc vu s’imposer un Max 3.0. Une sorte d’ordinateur programmé à la perfection, et dont le logiciel semble à l’abri des bugs. Un mélange subtil qui regrouperait la précision d’un Lauda, l’agressivité désormais canalisée d’un Senna, l’harmonie avec sa monoplace à la manière d’un Prost et une vision