n rembobine le cours de l’histoire jusqu’aux années 1990, direction le Royaume-Uni. Le couple du prince Charles et de Lady Diana bat de l’aile. La veille de à la Serpentine Gallery, le prince avoue à demi-mot sa relation avec Camilla Parker Bowles à la presse. Le divorce n’est pas encore prononcé mais Lady Diana choisit une robe pas commune pour cette soirée. Comme un pied de nez à son futur ex-mari, la princesse enfile une petite robe noire maxi-moulante et très décolletée, rehaussée d’un énorme saphir. Lady D rayonne et semble faire passer un message à la famille royale : « I’ve got the power ! » Thomas Zylberman n’a pas oublié cet épisode : « C’est un moment incroyable de l’histoire de la mode car trente ans plus tard, on en parle encore. Mais je pense que Lady Diana est un cas d’école. Sa parole a été muselée, elle croulait sous le poids des contraintes de la couronne. La mode avait ce pouvoir de lui permettre de communiquer ses états d’âme. Ses looks sont devenus sa façon de s’exprimer. C’était un moyen de s’émanciper de la famille royale. Parfois, on est tellement contraint que la mode est notre seul outil d’expression. Les vêtements deviennent des messages codés. Et c’est ce que nous disait la princesse : “Regardez mes vêtements et vous comprendrez ce que je ressens.” » Morale de l’histoire ? À la prochaine prise de bec avec notre boss, on sort notre plus beau tee-shirt à message : « I don’t care, bitch ! »
