Le président d’Acadomia est un patron heureux. Son entreprise, numéro 1 du soutien scolaire en France, affiche entre 20 à 25 % de croissance pour l’année scolaire 2022-2023, et il s’attend à la même tendance pour cette année : « Ces chiffres sont bien supérieurs à ceux des dernières années… il faut remonter une dizaine d’années pour avoir une croissance similaire ! » se réjouit Philippe Coléon. Illustration de ce succès, Acadomia cherche aujourd’hui à recruter (non sans mal) 8 000 profs supplémentaires : « On a actuellement 25 % d’étudiants, 25 % de retraités de l’Éducation nationale, le reste ce sont des profils variés avec de nombreux profs en activité… Avis aux amateurs ! »
Même sonexplique le PDG Hervé Lecat. La nouvelle le réjouit à deux titres : d’abord parce qu’elle permet de lutter contre le marché noir qui pénalise sérieusement le secteur, ensuite parce que cela permet aux classes moyennes qui n’avaient pas les moyens d’avancer l’argent d’accéder à ces cours. Les nombreuses plateformes numériques qui ont vu le jour ces dernières années, comme SchoolMouv (start-up fondée il y a dix ans et spécialisée dans le contenu pédagogique à distance) ou Kartable, ne rentrent pas dans le champ du crédit d’impôt des services à la personne. Et pourtant, la majorité d’entre elles voient également leur activité augmenter. La directrice du marketing de SchoolMouv, Emmanuelle Galou, confirme cet engouement :