DANS DIX FACES CACHÉES DU COMMUNISME, l’historien François Kersaudy revient sur des épisodes souvent méconnus d’une idéologie qui a hanté le xxe siècle. De l’or espagnol dérobé par Staline au moment de la guerre civile à Vladimir Poutine (un « Soviétique chimiquement pur »), en passant par la déconstruction du mythe Che Guevara ou la réception du Livre noir du communisme, ce spécialiste de Churchill et de Gaulle dépeint, avec brio, la réalité sanguinaire et mensongère de l’utopie marxiste. Entretien.
Qu’une idéologie aussi mortifère que le communisme ait pu susciter tant de fanatisme représente, selon vous, « l’une des plus grandes énigmes de ces cent dernières années »…
François Kersaudy Oui, le monde a définitivement effacé le national-socialisme, mais le communisme, en dépit de ses crimes et de ses mensonges, reste pérenne depuis un siècle. En Europe occidentale en tout cas, car les Européens de l’Est sont vaccinés, l’ayant vécu dans leur chair. Là-bas, impossible de se promener avec un t-shirt représentant Staline, Mao ou Trotski. Mais chez nous, il y a toujours ce rêve d’une société communiste parfaitement juste et égalitaire, alors même qu’il a toujours mené à la catastrophe. En fait, on peut parfaitement comparer le communisme à un phénomène sectaire.
Anne Hidalgo avait dépeint Che Guevara en « icône romantique ». Vous le décrivez en piètre médecin devenu un révolutionnaire