Rennes (Bretagne), le 14 août
auxquels il avait demandé de faire moins de bruit. Une violence d’une ampleur préoccupante et qui résonne à chaque fois en Karine, la mère de Dorian, décédé dans des conditions similaires il y a cinq ans. Le soir du 6 juillet 2018, ce sont les quarts de finale de la Coupe du monde de football. Dorian Guémené, qui travaille dans un bar du centre-ville de Rennes, enchaîne le service dans une ambiance survoltée. Aux environs de 4 h une discothèque qu’ils ont déjà fréquentée. Sur place, Kevin entame la conversation avec la barmaid, qui n’est autre que son ex-petite copine quand quatre jeunes hommes à peu près du même âge – dont le petit ami de la serveuse –, approchent. Rapidement, le ton monte, si bien qu’un des videurs leur demande de quitter les lieux. “Dorian et Kevin sont restés à l’intérieur pour éviter tout affrontement, le temps que la pression retombe et que le petit groupe se disperse”, explique Karine. Environ quinze minutes plus tard, ils prennent la sortie à l’arrière de l’établissement, réservée au personnel Mais la situation dégénère.