Envoyée spécialeRodez (Aveyron)
Si j’arrête de peindre, il me reste à mourir », avait dit Pierre Soulages. Immense émotion à l’annonce le 25 octobre 2022 de la disparition du plus grand des artistes français contemporains à l’âge de 102 ans. Cela semblait une évidence que le musée éponyme dédié à son œuvre, situé à Rodez, organise une exposition posthume, mais programmer un vernissage huit mois plus tard apparaissait comme un défi. Relevé avec panache par le directeur Benoît Decron, qui a surmonté son chagrin pour rendre un hommage digne de ce nom à celui qui était devenu un ami. « Je n’ai pas tout de suite cru au décès de Pierre, affirme-t-il. On collaborait depuis une dizaine d’années, je multipliais