Smoke de Michael Ackerman, éditions L’Axolotl
Vous dirigez la Galerie VU’ depuis dix ans, mais vous n’avez jamais cessé de collaborer à la réalisation d’ouvrages photographiques, et aujourd’hui vous lancez votre propre maison d’édition. Pouvez-vous nous raconter la genèse de ce projet ?
C’est une idée qui mûrit depuis longtemps. En tant que directrice de galerie, j’ai souvent accompagné les photographes que je représente dans leurs projets d’édition. J’ai parfois réalisé la conception complète de leurs livres, j’ai aussi participé à la conception de certains ouvrages pour des amis photographes, et il est vrai que j’ai régulièrement eu envie de développer des projets avec une structure qui me serait propre. Une des premières phrasesEt il n’avait pas tort, l’économie du livre photo est particulièrement difficile : le public est restreint, les coûts de production sont importants, et la rentabilité est relativement faible. Malgré cela, j’ai depuis longtemps envie d’entreprendre ce projet ! J’en ai discuté avec des proches, surtout David Fourré, des éditions Lamaindonne, qui m’a tout de suite encouragée à sauter le pas, en me disant que je connaissais bien le métier et que les photographes me faisaient confiance. Bien évidemment, entre mon expérience chez Delpire et aujourd’hui, le monde de l’édition a évolué, mais je peux compter sur le soutien de plusieurs amis éditeurs qui me conseillent. Cela m’a convaincue qu’il fallait me lancer dans cette aventure, qui a démarré il y a environ deux ans.