sur les longues plages de sable bretonnes, Barbara Perry l’Écossaise, qui habite et travaille en France depuis plus de trente-cinq ans, n’a cependant aucun goût pour la plongée! L’on se pose en effet la question en La puissance onirique de ses œuvres tient surtout, explique-t-elle, à la recherche des contrastes. Entre modèles solides et structurés que sont homards, seiches, murex, langoustes, tritons, étrilles, tourteaux ou argonautes, et formes souples des méduses, poulpes, poissons, anémones, tous ces animaux mous voire visqueux. Contraste aussi entre le tracé, à l’aide de ses seuls crayons B6 à B9, sur papier « C » à grain, et puis ses fonds très sombres. Ou encore sur fond blanc, or, corail ou noir reliure peint à la main. Ces créations sont tirées au format A2 (420 × 594 mm) en édition limitée sur papier mat Fine Art 100 % coton puis encadrées. Les originaux sont découpés puis délicatement collés sur feuille d’or par exemple. Tout un univers fantasmagorique que l’on croirait ciselé par la main de l’orfèvre, construit par celle de l’architecte, mis en lumière par la poésie du maître verrier. À son atelier de Pléguien, dans les Côtes-d’Armor, entre terre et mer, Paimpol et Saint-Brieuc, Barbara Perry, après avoir longtemps habillé de fleurs tissus et papiers peints pour les marques, métamorphose la faune sous-marine. Parfois, elle se détend en croquant des vaches à découvrir sur son site internet. Déjà, l’artiste songe à mêler ses animaux de végétaux, de feuilles de lotus. Deux galeries bretonnes l’exposent, la Galerie de l’If à Paimpol en permanence, et cet été, à Saint-Malo intra-muros, la Galerie À la marge. D’autres lieux pourraient bien vouloir de son monde envoûtant.
