Gilles Babinet, 56 ans, aime à citer ses compagnons de la tech. Des cadors de la Silicon Valley aux champions de l’écosystème français, en passant par l’ancien directeur de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), Guillaume Poupard, jusqu’à une poignée d’intellos férus comme lui de prospective, à l’image du transhumaniste Laurent Alexandre avec lequel il adore ferrailler. C’est encore grâce à un « copain » d’enfance, dont le papa avait acheté l’un des premiers ordinateurs en circulation, que la petite graine de l’informatique a germé chez le jeune Gilles, raconte-t-il. « Un vrai coup de chance. »
Cet épais catalogue de rencontres et de connaissances explique les nombreuses casquettes que porte aujourd’hui ce quinquagénaire autodidacte. Liste non exhaustive : entrepreneur à succès (Musiwave, revendue pour une centaine de millions de dollars), président du Conseil (Odile Jacob), publié en mai, entraîne le lecteur dans un voyage épistémologique passionnant. Le point de départ idéal pour aborder le futur du Web, à l’heure de ChatGPT et des intelligences artificielles (IA) génératives appelées à bouleverser nos vies.