Vaulx-en-Velin (Rhône), le 26 avril
Nanou Couturier a grandi ici, à Vaulxen-Velin, dans ce pavillon aux murs ocre, face à l’ancienne église. “Je ne suis pas une femme de plus de 60 ans, mais une enfant face à cette maison, s’émeut-elle. Plus de cinquante ans après, je n’ai rien oublié de ces dix ans de calvaire.” Longtemps, elle s’est tue, même devant ses enfants. “Mais à un moment, pour mourir tranquille, il faut essayer de parler. Et surtout d’obtenir justice.” Son récit est éprouvant à