lusieurs siècles avant que ce bijou hautement fonctionnel ne soit démocratisé, il servait de sceau aux dignitaires de l’Antiquité et était utilisé pour certifier les transactions commerciales. À partir du XIIe siècle, la chevalière est consacrée, recevant les blasons des chevaliers qui décorent l’ensemble de leur équipement à l’instar de leur armure. Lessiècle, les chevalières arborent surtout une héraldique très personnelle, comme l’observe Marc Auclert, spécialiste parisien des « bijoux de réemploi », qu’il crée à partir de pièces antiques. « L’une des fonctions de la chevalière était d’identifier celui qui la portait, indique-t-il. Aujourd’hui, le choix d’une bague avec une intaille antique se fait en fonction des centres d’intérêt de la personne à qui on la destine, avec par exemple une pierre gravée d’un Apollon pour quelqu’un qui travaille dans les arts, d’un cheval pour une personne férue d’équitation. Car au-delà de la beauté intrinsèque de l’objet, il faut qu’il y ait un signifiant, un message. »
