Aurélie Damet est de ces hellénistes qui contribuent depuis une dizaine années à lever le voile sur le rôle des femmes de la Grèce ancienne.femmes ne pouvaient avoir qu'une place subalterne puisque ces n’occupaient aucune fonction dans la Tout juste savait-on que les Spartiates étaient plus libres que les Athéniennes, car elles étaient encouragées à faire de l’exercice et à - quoi? On ne savait pas vraiment. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. À travers le récit de dix-huit destins féminins, Aurélie Damet nous renseigne sur ce que pouvait être une poétesse, une prêtresse, une pédiatre, une créancière, une prostituée ou une intellectuelle à Athènes, Sparte, Olympie, Thèbes ou en Grèce continentale pendant les périodes dites « archaïque » (VIIIe-VIe siècle av. J.-C.), « classique » (Ve-IVe e) ou « hellénistique » (fin IVe-Ier). On y croise Nikarétè la vendeuse de rubans, Phaétousa la femme à barbe, Hagnodiké la médecin, Apollonia la femme d’affaires, Kallipateira l’entraîneuse olympique… C’est étonnant, passionnant, éclairant. Au fil d’un récit vivant, précis et informé, nous fait découvrir que les femmes travaillant hors de leur foyer étaient nombreuses, que les riches veuves pouvaient gérer d’énormes fortunes et que les marges de manœuvre laissées aux femmes dans l’Athènes classique étaient effectivement plus restreintes que dans la Sparte oligarchique ou dans l’Égypte hellénistique.
AURÉLIE DAMET La Grecque en majesté
May 04, 2023
1 minute
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