En Formule 1, la seule chose encore plus facile que de concevoir une monoplace lente et peu fiable est de glisser dans la hiérarchie des écuries après une longue période de domination. Toutes les écuries championnes du monde en ont fait l’expérience à un moment ou un autre de leur histoire, qu’il s’agisse de Ferrari, McLaren, Williams ou Red Bull. Quelques-unes ont réussi à revenir au sommet plus rapidement que d’autres. Certaines, comme Lotus, Cooper ou Brabham, n’y sont jamais parvenues.
Les écuries qui ont réussi à reconquérir la première place de la hiérarchie l’ont fait au prix d’efforts surhumains et ont dû développer un talent exemplaire dans la gestion de crise. Mais même en alignant tous ces atouts, cela prend du temps, comme l’a montré le parcours de Ferrari dans les années 90. Il a fallu pas moins de 7 ans de travail à Jean Todt, ainsi que les milliards de Marlboro, l’arrivée de Bridgestone en tant que manufacturier unique, les meilleurs pilotes et ingénieurs, avec Michael Schumacher, Ross Brawn et Rory Byrne.
A l’inverse, Williams n’est jamais revenue de son