C'est bien parce que la mort prévient rarement de sa venue qu'el le laisse une trace indélébile et brutale, spécialement quand il s'agit de la personne avec qui l'on partage sa vie. Au caractère éphémère, par un récit qui en ausculte toutes les émotions contrariées. Le narrateur y entretient une relation adultère avec Ariane – psychanalyste passionnée de Lou AndreasSalomé et Nietzsche –, tout en décryptant la teneur de leur relation amoureuse dans des carnets. Sous sa plume, « » devient délibérément conjugué à la première personne du singulier, entité désormais unique, inséparable et immuable. De Sils-Maria à Saint-Pétersbourg, les amants partent sur les traces du couple germanophone. Mais lorsque la femme décède brusquement en voulant sauver un enfant de la noyade, tout s'effondre. Ces carnets aux quatre saisons deviennent l'unique moyen pour le narrateur de s'adresser à elle, prolongeant les conversations avortées, ravivant détails et souvenirs au gré d'une écriture marquée par de nombreuses notes entre parenthèses, soliloques et analyses psychanalytiques qui ne manquent pas de ressusciter avec une grande beauté le souvenir de la défunte.
MATHIEU TERENCE • NADINE EGHELS Plus vivants que jamais
Mar 23, 2023
1 minute
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