Si demain j’arrive au pouvoir, j’interdis les merguez. » À l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), bloqué depuis plus de dix jours, les estomacs commencent eux aussi à manifester. Le recours au 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites a néanmoins relevé la mobilisation. Les grévistes semblent même avoir retrouvé du mordant. En dépit de l’arrêté pris par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, pour réquisitionner le service de direction et de propreté de la Ville de Paris. Et malgré l’évacuation manu militari vendredi par les forces de l’ordre des garages à bennes, notamment celui d’Ivry-sur-Seine-Victor Hugo, situé à proximité immédiate de l’incinérateur.
Le but de ces opérations ? Libérer des centaines de des grévistes, dixit Karim, éboueur dans le 14arrondissement. Cependant, vendredi matin, aucune benne municipale n’avait finalement quitté les entrepôts, faute de conducteurs. Régis Vieceli, le secrétaire général CGT de la filière déchets et assainissement à Paris, savourait :