Electronique. Ce mot au goût de science-fiction qui, dans les années 1970, promettait la lune, s’est aujourd’hui banalisé dans la musique. C’est la recherche d’une nouvelle lutherie qui mêle d’abord électronique et musique. Le thérémine de Lev Sergueïevitch Termen apparaît dès 1920 et les ondes Martenot, présentées publiquement en 1928, attirent des compositeurs comme Honegger, Milhaud, Jolivet et Messiaen.
L’engouement pour de tels sons va poser les prémices de la musique électroacoustique. Ce vaste domaine s’est étendu dans des directions très diverses, au sein de « laboratoires » des radios nationales – le Groupe de recherches musicales (GRM) fut créé en 1958 par Pierre Schaeffer – mais aussi dans des home studios privés – où naquirent une grande part des oeuvres de Pierre Henry. Il en résulte un genre à part entière qui déborde le cadre de l’électronique.