Lorsqu’on interroge Vasu Jakkal sur ce qui l’empêche de dormir, la réponse fuse : les ransomware, les rançongiciels en français. La jeune femme est ingénieure, doublement diplômée d’une université indienne et américaine et titulaire d’un MBA de Stanford. Depuis deux ans, elle dirige un département de la cybersécurité chez Microsoft. Elle avoue que les rançongiciels lui donnent des migraines, et que la situation se dégrade plus qu’elle ne s’améliore. « C’est devenu une industrie à part entière. Elle vise autant les entreprises que les individus, particulièrement les personnes vulnérables. »
Dans ce domaine, expliquent divers cadres de Microsoft interrogés le mois dernier à Seattle, tous les voyants sont au rouge. Ils parlent d’une « pandémie » globale pour qualifier la vague d’attaques au . Ils tentent de rassurer leurs clients et leurs interlocuteurs par une