À quoi tient la force d’un portrait d’Irving Penn ? À un visage dont l’expression interroge. À une lumière latérale qui accroche notre œil sur le visage. L’éclairage, en créant des ombres profondes, oblige à débusquer ce qui est ainsi caché. Notre regard est perpétuellement baladé entre l’expression du visage et la lumière qui semble lui tourner autour. Cette sensation, on la ressent dès les premiers portraits du photographe, réalisés dans son studio new-yorkais, à partir de 1947. Irving Penn a 30 ans. Quatre ans plus tôt, il est entré au magazine comme assistant du directeur artistique, Alexander Liberman. Dès le début s’instaure entre eux une relation humaine et artistique très riche qui durera jusqu’à la mort de Liberman. C’est grâce à lui que Penn passe à la prise de vue. La première une de Penn est une nature morte en couleurs publiée en 1943. Un genre que le photographe affectionne et qu’il pratiquera toute sa vie. Au point que des critiques lui reprocheront de transformer les personnes en objets. Penn répondait qu’il photographiait
Irving Penn Portrait, studio et labo argentique
Dec 15, 2022
6 minutes
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