Châtelet-les-Lilas, de Nasty.
Graffitis, pochoirs et collages ornent l’espace public depuis des décennies. Des murs de nos villes à ceux retrace l’épopée de l’art urbain et rend hommage à plus de 70 artistes cultes, dont deux pionniers récemment disparus: l’impertinente Montmartroise Miss.Tic, figure libre du pochoir poético-féministe, et l’inclassable Jacques Villeglé, nouveau réaliste célèbre pour son “lacéré anonyme”. À l’affiche aussi, Ernest Pignon-Ernest, Keith Haring, A-One, Futura, Banksy, Lek & Sowat, JonOne… “Ce que je voudrais que l’on retienne de ce mouvement, confie Psyckoze, c’est sa démarche authentique, libre et subversive.” Et Kashink de compléter: “Le côté illégal ne doit pas se perdre au profit d’une institutionnalisation. C’est génial que l’art urbain se soit démocratisé.” Elle regrette pourtant le peu de place consacrée aux femmes: “Je garde espoir car quand j’ai commencé, nous étions peu. Depuis, le nombre d’artistes femmes, ou issus de minorités de genre, a explosé. C’est une bonne chose!” (ABK)