arcel Gascoin (1907-1986), Mathieu Matégot (1910-2001), Greta Magnusson-Grossman (1906-1999) et désormais Gabriella Crespi (1922-2017)… l’éditeur Gubi exhume régulièrement de l’oubli des designers du XX siècle dont essentiellement les passionnés se souviennent avec émotion. Un de Pierre Paulin, archétype du confort domestique, ou de la de Marcel Gascoin, assise iconique du rationalisme, tous deux déjà ressortis chez Gubi en version classique, la marque lance cette saison une réédition exclusive de Mathieu Matégot. Dessinée en 1952, la collection « Tropique » fut inspirée au créateur par le style de vie « tropical » qu’il a pu observer lors de ses séjours sur la Côte d’Azur. Les assises arborent les célèbres formes courbes chères au designer, un détail qui apporte un twist léger à l’écriture rigoureuse de son mobilier. Celles-ci viennent habilement se marier avec l’acier perforé des plateaux – autre signature de Matégot – des tables de la gamme. Une collection glamour, confortable et fonctionnelle, qui rend hommage au perfectionnisme de son auteur et prolonge le travail de réédition de ses pièces entamé avec un trolley, des étagères ou des suspensions en métal perforé. La surprise de « Gubi Goes Al Fresco » passe surtout par la redécouverte du mobilier de Gabriella Crespi, la ligne « Bohemian 72 », une série de sofas, de poufs et de lampes à poser en rotin dessinée par la designer et architecte d’intérieur milanaise, formée au Politecnico, emblème du goût hippie-chic des années 70. Cette gamme vient à rebours des tendances qui voient le mobilier domestique s’inviter dans les jardins, en faisant entrer le style décontracté tropical dans les salons. Car malgré sa physionomie de meuble outdoor, elle est davantage adaptée aux intérieurs et permet de prolonger l’esprit estival toute l’année.
