ans le Marais, à Paris, le Bourg Tibourg, situé dans la rue éponyme, prend place au cœur d’un tissu dense et des géométries contraintes caractéristiques de ce quartier. En retrait de l’effervescence urbaine, cette adresse confidentielle avait mixant détails, alcôves et matières sophistiquées. Ce quatre-étoiles a fait appel à ChartierDalix pour écrire une nouvelle page de son histoire. À rebours de toute velléité de table rase, les architectes parisiens se sont inspirés de ce qui était déjà là, perpétuant l’idée du charme existant par un jeu de vis-à-vis à la fois discret et subversif. Plutôt que de chercher la rentabilité à tout prix, l’établissement a préféré monter en gamme en investissant une dent creuse située dans la cour. Cinq chambres ont ainsi été supprimées, remplacées par de très belles salles de bains, logées dans une structure d’acier, dotées de larges châssis vitrés et connectées aux chambres adjacentes. Trop petit, l’ascenseur a été déplacé de l’autre côté de cette cour et fait face à ces nouvelles pièces. Souvent préservées des regards indiscrets, celles-ci se donnent à voir depuis les paliers d’ascenseur et se mettent en scène de façon inattendue. Le vis-à-vis tutoie volontairement l’ambiguïté dans un face-à-face frontal que des filtres successifs viennent atténuer. La nouvelle façade est en effet agrémentée d’une treille où se déploient les lianes de passiflore et « 200 diamants ». Inspirés par les moucharabiehs, ces éléments en verre soufflé ont été fabriqués sur l’île de Bréhat. Dans la salle de bains, des voilages aériens participent à une mise en scène théâtrale. Les matériaux naturels ont été privilégiés dans ces chambres réaménagées par ChartierDalix. Le chêne fumé est utilisé au sol, pour les portes et les têtes de lit. Le thème de la suspension se déploie dans ces suites où le sol est libéré de toute pesanteur, participant de cette ambiance feutrée où marbre « crème levant », laque, cuir, verre poli sont distillés par touches.
