uand la génération X (née dans les années 70) regarde aujourd’hui dans le rétroviseur, lesourirequ’elleesquisseoscilleaisémententredérisionetdédain. S’afficher « très 80 » semble presque être une faute de goût, qu’il s’agisse de design, de mode, de graphisme, d’art de Martin Szekely, et lisant la revue du Palace. Aux habitués du club culte se mêlait une flopée de grands noms, du monde de la création à la finance, de dandys ou d’excentriques inconnus. À tel point que l’on parle encore de ces soirées comme de performances stylistiques. La période prend fin avec le défilé du 14 juillet 1989 conçu par Jean-Paul Goude sur les Champs-Élysées, célébrant le bicentenaire de la Révolution, quelques mois avant la chute du mur de Berlin. Le MAD a demandé au designer Adrien Rovero (né en 1981) de mettre en scène cette effervescence générale. L’exposition reflète l’époque où Jack Lang, ministre de la Culture à l’origine de la Fête de la musique, recevait pour la première fois des couturiers et leurs égéries à l’Élysée. L’année dernière, ce sont des designers qui ont été invités à rencontrer le président de la République… Autre temps, autres mœurs. L’exposition apparaît moins nostalgique qu’attachée à faire (re) découvrir les créateurs célèbres comme ceux restés dans l’ombre. Car avant de promouvoir la création, faut-il encore la (re)connaître. Que l’on soit initié, du sérail ou novice. L’objectif d’une exposition grand public étant précisément de s’adresser à tous.
MAD Paris, ex-fan des eighties
Sep 16, 2022
1 minute
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits