a grande affaire, c’était les amours impossibles. En 1958, dans , la caméra de Louis Malle s’attarde amoureusement sur Jeanne Moreau qui attend, désoeuvrée, son amant bloqué dans un, quelques mois plus tard, Jeanne Moreau toujours, campe une bourgeoise qui s’ennuie et quitte son mari pour un homme rencontré la veille. Le film choque par sa scène d’amour, pourtant à peine évocatrice. Mais surtout parce qu’elle embrasse sa fille avant de partir avec lui. Interdit en Grande-Bretagne, le film est jugé pour pornographie aux États-Unis. Ces deux films donnent le coup d’envoi de la Nouvelle Vague alors que Louis Malle dénote parmi ses camarades qui ont fait leurs classes dans les salles obscures, comme Truffaut ou Godard. Fils de famille, il est passé par l’IDHEC (l’ancêtre de la Femis) et a obtenu une Palme d’or à Cannes, à 23 ans, avec (1955), un documentaire sous-marin coréalisé avec le commandant Cousteau. Trop doué, trop désinvolte, il choque ses contemporains en explorant la complexité des sentiments avec élégance et sans porter de jugement. Comme dans (1971) qui met en scène un autre amour impossible: la relation trouble d’une mère et de son fils. Nouveau scandale! La rétrospective de ses longs métrages, restaurés par la Gaumont, comprend également (1965), avec Jeanne Moreau et Brigitte Bardot, ou (1967) avec Jean-Paul Belmondo. Dans les années 1970, lassé des polémiques, Louis Malle partira tourner aux États-Unis où il espère être plus libre d’aborder des sujets controversés. Ce qui, vu aujourd’hui, peut sembler un peu fou.
la rétrospective: LOUIS MALLE
Oct 25, 2022
1 minute
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