Les métaux risquent de manquer, l’électricité devra être rationnée et les filières de recyclage sont encore à inventer… Voyons les choses en face, la seule voiture électrique ne suffira pas à tenir les engagements de décarbonation de l’Accord de Paris. Pour la vaste majorité des experts de l’énergie et des transports, le constat est clair : nous ne pourrons échapper à la refonte complète de notre mobilité urbaine. “Il faut certes de la technologie, mais aussi activer tous les leviers existants de sobriété dans nos déplacements, avance Aurélien Bigo, chercheur sur la transition énergétique des transports. Car jusqu’à présent, nos pratiques ont davantage relevé de l’ébriété que de cette sobriété dont tout le monde nous parle. Depuis dix ans, et malgré l’alerte climatique, les véhicules sont de plus en plus lourds et puissants, donc de plus en plus énergivores.”
Ce bouleversement qui nous attend peut commencer petit. L’évolution de la conduite automobile, par exemple, se place naturellement comme l’un des leviers les