antasque et régressive, telle est la femme Germanier! Cette jeune marque, qui nous a tapés dans l’oeil, a été fondée par un savant fou – de mode – venu de Suisse du nom de Kevin Germanier. “Pour mon premier défilé, je voulais créer un alien, une créature.” Chez Germanier, les couleurs sont ravageuses, les jeux de textures, audacieuses, et les courbes, architecturales. Le créateur détonne. Son style se situe bien loin de l’épure typiquement française. Pas étonnant qu’il mixe, très intelligemment, avec des inspirations couture nées dans l’enfance: “Petit, je m’amusais à draper des linges de piscine autour de ma grande soeur. Mais la mode ne faisait pas partie des passe-temps usuels des jeunes. C’est pourquoi j’ai quitté Granges pour étudier l’architecture puis la mode à Genève, où je me suis trouvé.” Il y découvre Robert Piguet, Nicolas Ghesquière et surtout John Galliano. “Je me souviens avoir téléchargé l’un de ses défilés pour Dior quand Internet est arrivé en Suisse. J’étais scotché par sa créativité débordante et son sens de la théâtralité. Il demeure l’une de mes inspirations principales, au même titre que Sailor Moon, mon icône de mode ultime!” Comme l’héroïne pop, sa muse n’est pas réelle, elle est digitale. Raison paradoxale pour créer des vêtements… “Essayer d’habiller la femme Germanier, c’est à la fois une frustration et une motivation parce que je sais qu’elle n’existe pas.” Pour le créateur, porter du Germanier, c’est comme se métamorphoser en une version au-delà de soi-même.
GERMANIER POP COUTURE
Oct 25, 2022
3 minutes
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