LA NOUVELLE ROUTE DE LA SOIE
a matière est légère, blanche, stellaire. À l’image du ciel étoilé qui coiffe les collines des Cévennes. La brillance de la nuit témoigne de l’air pur nécessaire à la vie des Bombyx mori, les vers à soie, à l’origine d’une industrie prestigieuse qui s’estsiècle. En 2020, l’intrépide Clara Hardy a planté 10 000 mûriers qui nourriront, en 2023, 400 000 vers à soie. À venir des milliers de mètres carrés destinés non plus aux habits mais aux objets. Ce textile nacré, intissé comme le papier mâché, est aussi réalisé en cocréation avec l’animal, une première mondiale. La chenille dévide directement sa séricine, la colle qui sert à la fabrication du cocon, sur une forme imaginée par le designer. Il faut vingt et un jours pour créer un dôme de 9 cm, entre le printemps et l’automne uniquement. « C’est un écosystème nouveau en prise avec la nature, les saisons, le territoire, précise Clara Hardy, où les bombyx deviennent papillons au lieu d’être ébouillantés comme autrefois. »
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