Journaliste à la rubrique auto de L’Equipe de 1960 à 1996, à Sport Auto de 1973 à 1980 et à TF1 de 1993 à 1996.
Elles n’y avaient guère fait illusion, notamment Renault. Qui se trouvait, en outre, au centre d’un affrontement politique entre la fédération internationale et l’association des constructeurs (FOCA), cette dernière, dirigée par Bernie Ecclestone, prônant l’interdiction des moteurs turbo dont l’existence mettait en péril le moteur Ford-Cosworth qui propulsait les F1 anglaises… et les Ligier. Les conflits étaient nombreux et d’ordres divers, l’un d’eux opposant notamment les pilotes à Ecclestone dont les prérogatives ne cessaient de croître. Les pilotes, manche du championnat. L’autorité d’Ecclestone fut la plus forte et le Grand Prix du Brésil eut finalement bien lieu comme prévu, le 27 janvier 1980, deux semaines après l’Argentine. A cette époque, Interlagos était très différent de ce qu’il est de nos jours. Il se développait sur un vaste parcours de 7,814 km comportant des difficultés très variées. Sur ce tracé exigeant, les F1 étaient mises à rude épreuve. La surprise fut d’autant plus grande d’y voir une Renault dominer l’opposition dès les essais. A son volant, Jean-Pierre Jabouille avait pleinement exprimé son talent de metteur au point. Il avait déterminé des réglages d’une efficacité aussi surprenante qu’indiscutable. « Jean-Pierre a trouvé un réglage de suspension nous ayant permis d’utiliser correctement nos pneus Michelin, rendant la voiture très performante en tenue de route », devait confirmer René Arnoux après sa victoire.