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L’AMOUR À MORT

L’amour, le vrai. Celui qu’on ne croise que dans les films, les chansons ou les rêves. Un amour aveugle, inconditionnel, magique. Si dévorant que l’on abandonnerait tout pour rester sous son exquise emprise. Si profond que, pour l’autre, on renoncerait totalement à soi.

Un amour, aussi, qui pourrait vous briser le cœur à jamais. Cet amour, Peter Ikin avait fini par le trouver.

Nous sommes en 2008 et, à 62 ans, l’homme d’affaires australien profite de sa retraite après une fabuleuse carrière dans le monde de la musique, achevée comme vice-président marketing et développement de Warner Music International. Très respecté dans le milieu, où on l’appelle simplement « P.I. », il connaît nombre d’artistes avec qui il a travaillé au cours de ses trente ans de carrière – Elton John, Rod Stewart, George Harrison et autres célébrités. Après une vie de rock star, il écoule des jours heureux entre ses résidences de New York, Londres et Sydney. Sa fortune personnelle est estimée à 20 millions de livres sterling (un peu plus de 23 millions d’euros), et il la garde bien au chaud dans des paradis fiscaux. Mais si sa vie est douce et enviable, Peter n’a en revanche jamais trouvé l’âme sœur.

Jusqu’à ce jour du printemps 2008, où un certain Alexandre Despallières va ressurgir dans son monde. Les deux hommes se sont connus vingt ans plus tôt à San Francisco. C’est le directeur du Montreux Jazz Festival, Claude Nobs, qui les a présentés. Claude a été le premier à tomber sous le charme d’Alexandre : il l’a engagé comme technicien à Montreux puis l’a fait venir aux États-Unis pour travailler sur un autre événement qu’il organisait. À l’époque, Peter Ikin a 41 ans. Le beau Français débarqué de sa banlieue parisienne n’en a que 19. Il rêve de devenir chanteur. Peter et lui passent la nuit ensemble. Puis le producteur l’emmène à Londres, où ils auront une brève relation.

Lorsque le bel Alexandre refait surface ce jour-là à Sydney, il appelle Peter et lui propose de le rejoindre à une conférence autour des nouvelles technologies. Il doit y assister pour le compte de la société qu’il a fondée : Lexink. À 39 ans, il est toujours impossiblement beau. Son assistant, Jérémy,

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