Auparavant, les hommes étaient plutôt vierges de tout bijou. À part une alliance, une chevalière, des boutons de manchette ou encore une gourmette, peu de choix s'offraient à eux. Mais ce schéma joaillier est en passe d’être secoué par des courants prônant la « fluidité des genres », la « non-appartenance au sexe binaire », en somme le droit de prendre les attributs physiques et matériels qui, jadis, définissaient l’autre sexe. Le pari d’une joaillerie genderless est effectivement moderne, mais pas si novateur si l’on se plonge dans l’histoire de la joaillerie. Des plastrons extraordinaires des maharadjas, notamment celui de Patiala qui fit forger ses plus belles pièces d’apparat place Vendôme, aux couronnes et parures des rois, le symbole restait le même. Porter pierres précieuses et perles les plus rares ou les plus imposantes était avant tout un signe d’autorité et un témoin de puissance financière. Les sujets des monarques s’attendaient à les voir parer de leur fortune, inspirant ainsi respect et confiance. Désormais incontournable dans le domaine de la mode, la confusion des genres s’est désormais frayé un chemin place Vendôme.
Lorsque dévoila la collection , la Maison n’hésita pas à immortaliser aussi bien Hugo Marchand, le danseur étoile du Ballet de l’Opéra national de Paris, que l’actrice suédoise Alicia Vikander dans sa campagne publicitaire. Cette collection s’enrichit de créations inédites comme le bracelet et son cordon interchangeable qui célèbre la connexion retrouvée grâce à deux fermoirs graphiques. Des puces d’oreilles renversent également la barrière des