LES SCÉNARISTES SORTENT DE L’OMBRE
Aux États-Unis, les producteurs disent : « Writing is gold. » Un adage que les scénaristes français n’ont jamais entendu, victimes d’une tradition héritée de la nouvelle vague qui a imposé le modèle du cinéaste-auteur tout-puissant. Si c’est sur la qualité de l’histoire que se finance une série, ils voient encore trop souvent leur nom relégué en fin de générique et leur salaire stagner à 5 % du budget total. Mais grâce à la mutation des chaînes classiques et à la multiplication des plateformes internationales, désormais obligées d’investir une partie de leur chiffre d’affaires dans la production française, les travailleurs de l’ombre tiennent leur revanche.
Courtisés par des diffuseurs qui veulent étoffer leur offre avec des programmes originaux, professionnalisés grâce à des formations dédiées (à la Femis et au Conservatoire européen d’écriture audiovisuelle), les champions de l’« arc narratif » libèrent leur créativité dans des genres très différents et prennent le pouvoir en devenant, comme Fanny Herrero dans Dix pour cent, des showrunners à l’américaine. Rencontre avec des auteurs passionnés et ambitieux dont les séries n’ont pas fini de nous scotcher devant nos écrans.
ALICE CHEGARAY-BREUGNOT « HPI » (1)
Frustrée dans son côté créatif, cette diplômée en droit et sciences politiques(TF1, 2007) : elle en signera six avant de se mettre au service de (TF1) et (France 2). Elle s’est ensuite fait connaître en créant , achetée par TF1 et gros succès d’audience en 2017. s’amuse-t-elle.
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