1969, Georges Perec a l’idée d’un cycle autobiographique de quatre livres dont un seul, , sera mené à bien. Il n’en a pas moins travaillé sérieusement aux autres, notamment à l’un qui repose sur une idée . Perec a sélectionné douze; l’autre de chez lui, . La même opération sera répétée douze ans durant, les lieux permutant selon un algorithme fourni par un mathématicien américain; fin 1980, chaque lieu aura été décrit douze fois et douze fois . , avoue Perec, . C’est une étude des effets du temps, à la fois sur la ville (les magasins changés, les façades ravalées, les affiches recouvertes par d’autres…) et sur l’auteur (des souvenirs s’effacent, d’autres reviennent). C’est aussi une manière de tourner la page de sa liaison avec Suzanne Lipinska, la propriétaire du Moulin d’Andé où il a longuement séjourné: Assez vite cependant, Perec se détourne de son projet, jugé moins pertinent que prévu : les lieux n’évoluent pas assez, ni la mémoire. L’année 1973 est sautée, l’entreprise devient mécanique, le matériau accumulé restera sans emploi.
L’espace capital
May 02, 2022
1 minute
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