Les dangereuses liaisons russes de Marine Le Pen
Aéroport de Paris-Orly, 8 avril 2022, deux jours avant le premier tour de l’élection présidentielle. Thierry Mariani embarque pour Perpignan. Cette fois, le député européen du Rassemblement national (RN) n’a pas mis le cap sur Moscou, Astana, au Kazakhstan, ou Damas, en Syrie. L’ex-ministre de Nicolas Sarkozy va soutenir Marine Le Pen pour son dernier meeting avant le vote. « Où étiez-vous passé, monsieur Mariani? », l’interroge-t-on. Depuis quelques semaines, ce bon client des médias évite les journalistes et leurs questions. Quelques jours plus tôt, il a décommandé une interview sur France Info. « Je suis là où je suis utile à ma candidate », sourit l’intéressé. Comprendre: en retrait. Tout juste livre-t-il à L’Express: « Je relis Le Désert des Tartares, vous connaissez? » On connaît, oui. Dans le chef-d’oeuvre de Buzzati, l’officier Drogo attend une guerre invisible depuis un fort lointain. Le récit d’une vie gâchée à surveiller un ennemi inconnu, dans l’attente d’une gloire qui n’arrivera jamais. Toute ressemblance… « Voyonsnous au lendemain du premier tour », lâche-t-il avant de monter dans l’avion.
Voilà quatre décennies que Thierry Mariani traîne sa valise à l’odeur de soufre entre droite et extrême droite. Sa fascination pour les régimes autoritaires et les
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