dit Antonella Centra. Elle occupe pourtant un appartement dont les fenêtres en ruban (en enfilade) offrent une vue imprenable sur le site qui vit l’enlèvement des Sabines, légende selon laquelle les premiers Romains dérobèrent des femmes venant de régions voisines. Le bâtiment qui l’abrite arbore dès son entrée une mosaïque du sculpteur Pietro Consagra siècle. Pour la cuisine, entre autres, elle a fait appel à l’architecte Ruggero Angeli, qui a conçu des blocs fonctionnels, placés sous les ouvertures – dit-elle. Une sobriété qui dialogue si parfaitement avec l’architecture originale de Monaco & Luccichenti que l’on a l’impression que ce mobilier sur mesure est d’époque. Rien n’a été laissé au hasard, à part le mouvement des pins sous la brise du ponentino, ce doux vent d’ouest qui souffle sur la capitale italienne… Mais comment découvre-t-on pareil trésor? et scelle ainsi le destin. L’appartement embrasse Rome autant qu’il renferme pour Antonella les nombreux témoignages d’une vie mouvementée. Du départ forcé de sa famille depuis la Libye pour la ville du Latium jusqu’à ses déménagements successifs à Bruxelles, Bruges et Milan. D’où la touche « nordique » que l’on retrouve dans quelques meubles, qui coexiste bien avec l’atmosphère rationaliste des lieux. Ainsi que des incongruités charmantes, comme le beau marbre vert des sols laissé apparent l’été, mais qui se voit partiellement recouvert de tapis persans l’hiver…
À Romo D’une légende à l’autre
Feb 25, 2022
2 minutes
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