ICI, L’HOMME à CHEVAL COMBAT L’HOMME SUR UN PIÉDESTAL. Un duel entre coqs qui commence dans un manège, se poursuit dans la presse, achoppe enfin au tribunal. Si l’un en est adepte, l’autre est puceau des cours de justice. Tom Waits contre Bartabas. Pouvait-on rêver plus belle affiche? Les hommes se ressemblent. Solitaires d’un genre nouveau. Créateurs de personnages. Synthèse d’un monde qui n’existe qu’en eux, porteurs d’une vérité, qui, au dire de Kafka, “a le visage changeant”, bien qu’il n’y en ait qu’une. La vérité judiciaire; celle que les deux hommes sont venus chercher à Paris, en France, la patrie des artistes, de la liberté, des hommes et des chevaux.
Bartabas est un homme sérieux. Il se documente, mature, prend de la hauteur. Avant de s’attaquer au mythe Waits, le centaure d’Aubervilliers a préféré mûrir. Attendre Waits, pour mieux le comprendre, mieux l’ingérer. Pour ses précédents spectacles, Bartabas est allé à la rencontre du monde, de l’Amérique (trouvera) ” En d’autres termes, servezvous! Et puis, quoi qu’il en soit ou qu’il n’en soit pas, Bartabas va payer les droits d’utilisation des chansons qui l’intéressent à la SACEM, qui les reversera à l’ASCAP, équivalent américain de la veuve noire des artistes-interprètes pour les USA. Fort des autorisations requises, Bartabas bosse dur. L’exigence est la devise de Zingaro. Les chevaux ne comprennent que l’excellence. Il pick-upe cinq enregistrements phonographiques “Chick A Boom”, “Another Man’s Vine”, “Chocolate Jesus”, “How Is It Gonna End” et “Widow’s Grove”. La première se tient le 8 juin 2015, la première nuit de Fourvière. “” En novembre, Tom Waits perd son chapeau melon, soufflé par la surprise d’apprendre que Bartabas fait grand spectacle autour de sa personnalité: “”.