Revoler sur Air nostalgie
Certes, ce ne fut pas toujours drôle. Le jour où une compagnie ferme ses comptoirs, c’est parfois violent Des passagers furieux moisissent dans un hall tropical, du personnel de bord dont les badges sont désactivés dans la minute, les rapatriements en loques et en nerfs... Le monde de l’aviation a des stridences et des atterrissages qui en ont fait sursauter plus d’un. Mais c’est surtout après qu’un lent poison vous gagne. C’est bizarre et lent, enveloppant et pas si désagréable: c’est la nostalgie.
se souvient Laurence M., une hôtesse ayant officié sur le Concorde pendant trois ans. Elle a encore tout en mémoire et peut quasiment ressentir dans ses épaules le long fuselage de l’oiseau magique (62,1 mètres), ses 185 tonnes à pleine charge, ses fameuses ailes delta (dite gothiques). La voilure à forte flèche (et faible épaisseur) produisait une stabilité telle qu’il n’y avait pas d’empennage horizontal. Laurence connaissait par cœur les vibrations de l’avion, les anticipait même avec le décollage et ses accélérations surpuissantes, le passage
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