140 ans d’une saga familiale
n sait les amateurs de montres apprécier ces maisons horlogères anciennes qui ont su séduire des générations de consommateurs avant eux, et les percevoir comme des valeurs sûres, à même de leur proposer des références de qualité. Certaines marques suisses ne s’y sont pas trompées et associent ainsi leur nom à la date de leur fondation : soit quatre chiffres qui leur permettent d’inscrire leur expertise dans le temps. Seiko, manufacture aux antipodes, compte pourtant au nombre des très rares manufactures capables de concourir avec les meilleures entités suisses. Et d’ailleurs, rien que sa date de fondation lui permet déjà de rivaliser avec les plus célèbres. Elle a été fondée par Kintarō Hattori, à Tokyo, en 1881. Cette année-là, cet entrepreneur nippon de tout juste 21 ans, formé à l’horlogerie et inscrit dans la mouvance de l’ère Meiji, ouvre une société de réparation de montres et horloges à son nom. Le succès est au rendez-vous. En 1892, il reprend donc une usine au cœur de Tokyo et fonde la firme de fabrication de montres et pendules baptisée « Seikosha ». Conscient de l’importance de s’inscrire dans son époque, il part en 1899 découvrir les entreprises concurrentes en Amérique et en Europe. À son retour, il industrialise son entreprise pour augmenter la qualité de production et parvenir ainsi à fabriquer des composants interchangeables sans retouches, selon la méthode de fabrication semiautomatisée observée aux Etats-Unis. Confronté à une robuste concurrence et conscient des mutations qui se dessinaient dans le métier, Kintarō Hattori lance sa première montre-bracelet en 1913, dans l’espoir de conquérir le marché américain. Très en