De Poquelin à Molière
A lors que Louis XIII règne sur la France, Jean-Baptiste Poquelin pousse son premier crile 15 janvier 1622 dans une maison de la rue Saint-Honoré. Il est l’aîné d’une fratrie de six.
De son enfance, Jean-Baptiste retiendra tous les enseignements et les faiblesses de ceux qui l’entourent. Plus tard, il les retranscrira dans ses pièces, telle l’incompétence des médecins à soigner sa douce mère, Marie, qui meurt en mai 1632 alors qu’il n’a que 10 ans. Son père, Jean, se remarie un an après la mort de Marie.
Jean Poquelin, tapissier de métier, n’est pas un simple marchand : il a racheté l’office de tapissier ordinaire du roi, ce qui équivaut au métier d’architecte d’intérieur chargé de décorer et agencer les châteaux où il plaît à Sa Majesté de séjourner.
Au fil des années, Jean-Baptiste découvre que le théâtre a un pouvoir immense.
Jean Poquelin veut le meilleur de l’enseignement pour son aîné. Aussi, envoie-t-il Jean-Baptiste au collège de Clermont, tenu par des jésuites et situé en face de la Sorbonne, pour y faire ses humanités. Sur les 2 300 élèves, la moitié sont des fils d’aristocrates. Mais on y compte aussi des fils de bourgeois comme Jean-Baptiste et des élèves méritants issus du peuple. A Clermont, pas de signes distinctifs. L’uniforme – soutane noire et bonnet carré – est de rigueur. De même, la langue imposée entre les élèves est le latin. Jean-Baptiste y excelle et lit tous les auteurs importants. Grammaire, poésie, philosophie et éloquence – à travers des joutes verbales – sont également au programme. Ainsi que le sport : escrime, cheval, danse, sans négliger la musique. Tout pour que, devenus adultes, les élèves fassent partie de l’élite.
Enfin, le théâtre tient une place importante. Les élèves apprennent à se dépasser, à se confronter à un public.
Au fil des années, Jean-Baptiste découvre que le théâtre a un pouvoir immense. Il fait se lever les foules et déclenche des concerts d’applaudissements. Le jeune homme veut de cette gloire. Chez les jésuites il a développé un goût sûr, a acquis l’élégance d’un grand bourgeois ; il a développé une imagination débordante
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